Frisson intense
Les cicatrices s’effacent
Jusqu’au prochain massacre
Je vois couler mon sang
Lentement sur mon bras
Jolie couleur ocre
Qui coule comme une caresse chaude
Doucement, trace un chemin
Se réunifiant au creux de ma main
Et lorsque je la porte à ma bouche
Mes lèvres se colorent d'un beau rouge
Frisson intense
Et le sang qui vide
Le sang qui coule me carresse la peau
Comme une chatouille,
Un doux baiser,
Une certaine marque d’affection
Précieux liquide rouge
Chaud et réconfortant
J’aimerai me baigner dedans
Et je ferme les yeux, malgré moi
J'ai cru sentir ma vie se faufiler
Mon bras pend
Et le sang n’arrête pas de couler
Et j m’endors
Peut être que demain matin
Je ne me réveillerai pas
Comme je peux le constater ce matin
Je ne suis pas morte
Mon corps nu est rempli
De mon sang
Mon bras est plein de plaies
Plus ou moins cicatrisantes
Vers libres et poèmes d'une amie, Magda.